Le flicker optique traduit le papillotement, le scintillement, voire le tremblotement ou l’instabilité des sources de lumière. Il est reconnu que ce phénomène physique, perceptible ou non, peut engendrer des situations d’inconfort visuel, voire des troubles plus importants dans le cas de personnes particulièrement sensibles. Il est engendré par les fluctuations du courant d’alimentation des sources lumineuses. Ces sources sont plus ou moins sensibles à ce phénomène en fonction de leur technologie. Les LED de par leur nature électronique ont la plus forte sensibilité.
Aussi, les systèmes d’éclairage basés sur ces composants présentent, plus que d’autres, un risque de générer des effets délétères chez les utilisateurs.
Néanmoins, pour peu qu’on s’en donne les moyens, des solutions techniques au niveau des alimentations électroniques de ces systèmes permettent de se prémunir contre ces effets. Ces derniers peuvent également être quantifiés grâce à des mesures physiques réalisés sur les systèmes d’éclairage et par le calcul d’indicateurs permettant de rendre compte du niveau de flicker.
De nombreux travaux de recherche et de synthèse ont été réalisés ces dernières années par les spécialistes du domaine qui ont abouti à des publications techniques.
Ces travaux ont notamment conduit à la création d’un nouvel indicateur de niveau de flicker P st LM qui devrait être adopté à relativement court terme dans le cadre du projet de nouvelle règlementation européenne concernant les appareils d’éclairage, «One single Lighting Regulation», actuellement en préparation.
Cet article se propose de faire un point détaillé sur ces aspects et de formuler quelques recommandations pour éviter de créer des installations d’éclairage potentiellement affectées par des phénomènes de flicker optique au détriment des utilisateurs.