Risques optiques liés aux rayonnements optiques artificiels
On connaît tous les bienfaits de la lumière : luminothérapie, synthèse de la vitamine D, etc… Mais l’exposition aux rayonnements optiques peut aussi comporter des risques pour la peau et les yeux humains. Dans le cas des sources lumineuses artificielles dites non-ionisantes, la longueur d’onde, l’intensité du rayonnement, la durée d’exposition peuvent provoquer des érythèmes, un vieillissement de la peau, des lésions de la cornée, de la conjonctive ou de la rétine, voire des cancers. Pour les éviter, les fabricants et industriels se doivent de respecter la réglementation et des normes précises pour protéger les utilisateurs.
L’éclairage LED
Hormis le coup de soleil, l’organisme humain peut être affecté par les rayonnements optiques provoqués par la lumière naturelle et artificielle. Ce sont principalement la peau et les yeux qui sont touchés par ses désagréments qui peuvent avoir de graves conséquences sur la santé.
Les lampes et luminaires à LED présentent beaucoup moins de risques que d’autres sources d’éclairage. Elles n’explosent pas, ne chauffent pas, n’émettent pas de rayonnement ultraviolet ou infrarouge et sont très résistantes. En revanche, les LED blanches, selon leur température de couleur, peuvent présenter une forte émission de rayonnements à des longueurs d’ondes courtes (400 à 450 nanomètres) : la fameuse lumière bleue.
La lumière bleue a des effets physiologiques importants sur l’organisme humain. On distingue deux types d’effets sur le corps : les risques optiques liés à des atteintes et lésions de la rétine pour des sources à forte luminance et des effets physiologiques (troubles du sommeil, etc…) qui peuvent intervenir pour des expositions plus faibles à la lumière bleue.
Les systèmes intégrant des laser
Laser est un acronyme anglais “light amplification by stimulated emission of radiation” que l’on peut traduire par “amplification de la lumière par émission stimulée de radiation”. La source lumineuse amplifiée du laser, notamment les ondes proches de l’infrarouge et les ultraviolets, est absorbée par l’œil humain en fonction du type de laser et de la durée de l’exposition. Les effets sur cet organe peuvent aller de l’inflammation de la cornée ou de la conjonctive à des lésions du cristallin ou des atteintes irréversibles de la rétine telles que des brûlures.
Les risques sont accrus avec les laser qui n’émettent pas dans le visible car l’œil ne peut pas les détecter : absence de réflexe palpébral ou d’auto-protection. Les risques sont aussi augmentés avec les lasers à impulsion brève ou ultra-courte parce que ces impulsions peuvent présenter une puissance susceptible de provoquer des arrachements de matière c’est ce que l’on appelle les effets photoablatifs.
Ces sources lumineuses sont utilisées dans de très nombreux domaines : usage domestique, projecteurs de scènes, scialytiques des salles d’opérations, contrôle qualité et vision industrielle… Mais, on peut également utiliser des sources de rayonnement ultraviolet dans la stérilisation (traitement des eaux, traitement bactérien en agroalimentaire ou dans le secteur médical), la photothérapie, les lasers dans le BTP, la polymérisation des colles, etc… Les dispositifs de reconnaissance faciale dans les smartphones intègrent aussi des sources lasers (lire notre article sur les VCSEL)
La réglementation sur le sujet est très pointue : il s’agit de risques importants sur la santé des utilisateurs. Plusieurs niveaux de réglementations et normes s’appliquent pour encadrer et limiter les dangers sur la santé humaine.
En France et en Europe, industriels et fabricants sont tenus de respecter la réglementation européenne ainsi que les règlements d’applications et des normes dites harmonisées (Les normes “EN”).
Pour ne citer que les principaux :
- la directive européenne 2006/25/CE relative aux prescriptions minimales de sécurité et de santé relatives à l’exposition des travailleurs aux risques dus aux agents physiques (rayonnements optiques artificiels)
- la norme NF EN 62471 régit les sources LED et les autres sources de lumière
- la norme NF EN 60825 s’applique aux lasers.
- les dispositifs ophtalmiques sont soumis au respect de la norme ISO 15004
Les experts de PISÉO maîtrisent tout un savoir-faire de la mesure optique des sources lumineuses et donc de leur dangerosité. Ils savent évaluer par calculs et simulations les risques liés aux rayonnements optiques artificiels.
Ils réalisent des tests dans leur laboratoire, accrédité ISO 17025 par le COFRAC (portée disponible sous www.cofrac.fr).
Ils accompagnent ainsi leurs clients pour prévenir les risques optiques lors de la conception et de la qualification de leurs produits. Leur champ d’actions va du calcul aux préconisations de marquage sur les produits.
PISÉO s’engage également auprès des commissions de normalisations de l’AFNOR, du CENELEC et de l’IEC .
Participer à ces commissions permet aux experts PISÉO d’être au cœur de l’élaboration des normes sécuritaires. Ils participent à leur rédaction, en connaissent donc les spécificités, et sont toujours au fait des dernières découvertes scientifiques sur les risques biologiques.